Communiqués
15 mars 2024
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15 mars 2024
La polyvalence, l’élément clé pour assurer une augmentation de la productivité
L’industrie de la construction du Québec est l’un des secteurs d’activité les plus réglementés du Canada. Avec 26 corps professionnels, alors qu’il n’y en a que sept en Ontario, les chantiers du Québec sont ralentis par de graves problèmes de productivité, qui peuvent être en partie justifiés par un manque de polyvalence et de flexibilité dans les milieux de construction.
« Ce manque d’efficacité est le résultat d’une industrie qui est limitée par des barrières réglementaires qui n’ont plus leur raison d’être. Cela entraîne des conséquences importantes sur les chantiers, puisque ça allonge les délais de livraison des projets et que ça en augmente substantiellement les coûts », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
Bien que le projet de loi n° 51, Loi modernisant l’industrie de la construction, comporte différentes solutions pour favoriser une plus grande polyvalence, il demeure que plusieurs solutions proposées ne vont pas suffisamment loin.
Pour réussir cette réforme de l’industrie de la construction, nous devons décloisonner les métiers afin d’y intégrer plus de polyvalence. Considérant que la moyenne annuelle du nombre d’heures travaillées pour un compagnon est de 1206 heures et de 886 heures pour les apprentis, il nous apparaît évident que plusieurs métiers pourraient être regroupés entre cinq ou sept grandes familles. Cela permettrait d’augmenter le nombre d’heures travaillées afin que celui-ci soit similaire à la moyenne québécoise qui est de 1627,4 heures.
Des avancées importantes pour les relations de travail
La FCCQ tient à saluer les avancées importantes contenues dans le projet de loi qui pourraient permettre une meilleure harmonie entre les parties syndicales et patronales. En revanche, la proposition d’instaurer un Fonds de rétroaction salariale devrait être retirée. Sur la question des relations de travail, il est primordial de favoriser la persévérance des négociations entre les deux parties lors de conflit de travail.
« Il est essentiel de prévoir de nouvelles façons de faire en matière de relations de travail. La Loi sur les services essentiels n’est pas suffisante et ne protège pas suffisamment les Québécois lors de conflits de travail. Considérant le rôle névralgique de l’industrie de la construction dans l’économie québécoise, il faut rendre obligatoire le recours à un arbitrage lorsque le médiateur estime que la conciliation est impossible », a conclu Charles Milliard.
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