Main-d'œuvre et immigration

Communiqués

10 octobre 2025

Les entreprises du Québec auront besoin de 106 000 travailleurs immigrants de plus chaque année dès 2026, explique la FCCQ

©Canada immigration concept. Travelling.
La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) affirme la nécessité d’accueillir 106 000 travailleurs et travailleuses issus de l’immigration chaque année dès l’an prochain, à défaut de quoi les entreprises de plusieurs régions et secteurs n’auront tout simplement plus assez de main-d’œuvre pour poursuivre leurs opérations. Les seuils proposés par le gouvernement pour les prochaines années sont trop bas et seraient catastrophiques pour l’économie québécoise.

Il s’agit de la recommandation-phare du mémoire que la FCCQ a présenté devant la commission parlementaire sur la planification de l’immigration 2026-2029 à l’Assemblée nationale. 

« J’ai bien entendu le discours d’ouverture du Premier ministre. L’accélération de grands projets énergétiques et d’infrastructures est très bien accueillie et permettrait de diversifier nos marchés dans le contexte commercial incertain que l’on connait. Mais pour réaliser des projets, ça prend des travailleurs. On ne peut pas remplacer un installateur de pylône électrique par un robot. Un diplômé en chimie de l’Université de Montréal n’ira pas occuper un poste vacant de soudeur à Baie-Comeau. Nous ne réclamons pas 106 000 travailleurs immigrants par année par idéologie, mais par nécessité économique », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ. 

Maintenir les travailleurs étrangers temporaires 

La FCCQ rappelle qu’aux 4 coins du Québec, l’enjeu numéro 1 dont parlent les entreprises, avant même les tarifs, est la rareté de main-d’œuvre. 123 000 postes demeurent vacants, malgré la légère remontée du taux de chômage, dont 82 785 postes à l’extérieur de Montréal. Les principales industries concernées sont : 

  • Les soins de santé et l’assistance sociale  
  • La fabrication 
  • Le commerce de détail  
  • Les services d’hébergement et de restauration 

C’est pourquoi la FCCQ recommande de manière urgente d’assurer le maintien sur le territoire des travailleurs étrangers temporaires (TET) à l’emploi au Québec. Cette mesure doit s’accompagner d’un moratoire sur les restrictions imposées au Programme des travailleurs étrangers temporaires depuis septembre 2024, en collaboration avec le gouvernement fédéral. 

Définir et adapter la capacité d’accueil 

La FCCQ réfute l’argument selon lequel le Québec aurait atteint ou même dépassé sa capacité d’accueil. Au contraire, elle rappelle que la capacité d’accueil n’est actuellement ni définie, ni mesurée, ni chiffrée. Elle recommande qu’une telle analyse soit faite, région par région.  

De plus, cette capacité n’est pas statique. Le Québec et les municipalités peuvent agir pour l’augmenter, notamment en allégeant la réglementation et en réduisant les délais qui freinent la construction de logements. 

Simplifier la reconnaissance des diplômes 

La FCCQ recommande également d’élargir la reconnaissance des diplômes et des acquis des travailleurs immigrants afin de favoriser leur intégration rapide à notre marché du travail. Le processus d’accréditation afférent à l’octroi des permis de travail devrait aussi être accéléré. Enfin, le gouvernement gagnerait à mieux communiquer les différents outils disponibles auprès des employeurs pour faciliter la reconnaissance des acquis de leurs travailleurs. 

Le mémoire complet de la FCCQ est disponible en ligne ci dessous : 

Mémoire : Immigration, une vision à long terme pour le Québec et son économie

Lire le mémoire

Partager