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20 août 2024

Québec doit maintenir l’incitatif à l’achat de véhicules électriques et accélérer le déploiement de bornes s’il veut passer au tout-électrique dès 2035, selon la FCCQ

©Montreal, CA – 25 May 2019: Electric car plugged into an EV charging station.
MONTRÉAL, 21 août 2024 - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) exhorte le gouvernement québécois à accélérer le déploiement de bornes de recharge dans les régions les plus éloignées du Québec et à renoncer à l’abolition annoncée des subventions offertes pour l’achat de véhicules électriques, s’il veut vraiment que 100% des véhicules vendus au Québec en 2035 soient électriques.

La FCCQ a exprimé ces commentaires dans le cadre des consultations sur les prohibitions à l’égard de véhicules automobiles et de moteurs à combustion que tient actuellement le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs.

« La FCCQ partage les objectifs de ce projet de règlement  : le Québec doit poursuivre sa transition énergétique et la décarbonation de son secteur des transports. Cependant, nous craignons que l’abolition annoncée des incitatifs à l’achat et le rythme insuffisant de déploiement de bornes de recharge d’ici 2035 ne donnent pas suffisamment de temps pour s’ajuster à la réalité », a affirmé Mathieu Lavigne, directeur, Affaires publiques et économiques à la FCCQ.

En 2023, 16% des véhicules neufs vendus au Québec étaient électriques. Dès 2027, ce taux devra atteindre 45%, avant de passer à 100% en 2035. Ce pas de géant et ceux qui suivront jusqu’en 2035 sont réalisables, mais nécessiteront un soutien stable du gouvernement et un déploiement concerté des bornes de recharge publiques.

Un automobiliste montréalais peut probablement se permettre de faire un aller-retour à son lieu de travail sans recharger sa batterie alors qu’un habitant de la Côte-Nord qui doit effectuer un aller-retour entre Baie-Comeau et Sept-Îles ne peut pas se permettre le même luxe.

«Dans les régions plus éloignées, le nombre actuel de bornes n’est tout simplement pas suffisant. À toute fin pratique, la distance entre deux points est encore trop souvent importante pour justifier une transition vers le véhicule électrique, ce qui demandera un effort plus prononcé du gouvernement pour relever la confiance de la population face à l’accessibilité et la fiabilité du service», a indiqué Mathieu Lavigne.

L’aide à l’achat est également un enjeu à considérer. Le programme Roulez Vert, qui verra progressivement ses enveloppes diminuer en 2025 et 2026 et qui sera aboli en 2027, viendra certainement chambouler la cadence actuelle de la transition des automobilistes vers des véhicules électriques.

«Dans les prochaines années, ceux et celles qui utilisent leur véhicule sur de grandes distances, les familles nombreuses et celles à faibles revenus seront des groupes démographiques qu’il faudra persuader avec des incitatifs. En tête de liste des avantages qui devront être mis de l’avant se trouvera le coût des voitures électriques vis-à-vis celles à essences», a conclu Mathieu Lavigne.

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Renseignements :

Javier Garcia

Attaché de presse

Fédération des chambres de commerce du Québec

C. 438 408-3731

javier.garcia@fccq.ca

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