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Finances et économie

Communiqués

25 novembre 2021

Mise à jour économique: La main-d’œuvre et l’innovation sont les clés pour combler plus rapidement l’écart de richesse du Québec avec l’Ontario

Montréal, le 25 novembre 2021 – En réaction à la mise à jour économique présentée aujourd’hui par le ministre des Finances, Éric Girard, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) affirme que le Québec a les moyens de rattraper plus rapidement l’écart de richesse avec l’Ontario si des mesures plus fortes étaient mises de l’avant par le gouvernement, notamment pour des secteurs économiques névralgiques au Québec.

« Même s’il présente de nouvelles sommes importantes pour la main-d’œuvre, c’est une mise à jour économique où le gouvernement avait l’opportunité de faire un véritable coup de barre pour s’attaquer à la pénurie de travailleurs, notamment dans le secteur privé où les besoins sont importants et freinant du même coup, le développement de l’économie québécoise. L’annonce d’investissements supplémentaires de 1,1 G$ pour attirer davantage de travailleurs en génie et en technologies de l’information pourrait répondre à un besoin criant, si les montants vont au bon endroit », a indiqué Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« En revanche, s’il ne met pas en œuvre toutes les conditions nécessaires pour aider les entreprises manufacturières, le transport, le tourisme et le commerce de détail pour ne nommer que ceux-ci, à combler les nombreux postes manquants le plus rapidement possible, il risque donc de s’éloigner de sa cible de rattraper l’écart de richesse avec l’Ontario, un objectif précieux aux yeux du premier ministre du Québec et que nous partageons », a ajouté Charles Milliard.

Main-d’œuvre : Faire davantage pour les travailleurs expérimentés

Bien que la FCCQ souligne l’ajout de 2,9 G$ pour contrer la rareté de main-d’œuvre, elle rappelle qu’il s’agit du principal frein à la croissance économique du Québec. Elle s’attend au prochain budget du printemps, à des mesures qui toucheront davantage le secteur privé dans ses besoins en travailleurs. Rappelons que plus tôt dans la journée, Statistique Canada estimait qu’il y a actuellement 279 000 postes vacants au Québec.

« Le gouvernement avait plusieurs idées à sa disposition pour rendre le marché du travail plus attractif pour les travailleurs plus âgés et nous sommes déçus de constater qu’il ne les a pas mises en place dès aujourd’hui. Il faut donner davantage de flexibilité à ces travailleurs expérimentés, par exemple en leur permettant de suspendre le versement de leurs prestations de RRQ, de ne pas cotiser au RRQ après avoir commencé à recevoir des rentes ou de bénéficier d’un crédit d’impôt bonifié pour la prolongation de carrière », a expliqué Charles Milliard.

« Le défi du rattrapage de notre écart de richesse avec l’Ontario demeure stimulant et, pour y arriver, le gouvernement devra utiliser tous les leviers dont il dispose. Concrètement, ça signifie qu’il faut agir à la fois sur la formation, la requalification, la rétention et l’immigration. Selon nous, des actions plus musclées sont requises pour changer la donne, comme la mise en place d’un Régime volontaire d’épargne pour la formation continue (RVEFC) et la mobilisation de tous les acteurs socio-économiques dans un véritable Chantier des compétences. Nous comprenons que les annonces d’aujourd’hui constituent le prélude en vue du prochain budget qui devra s’attaquer avec davantage de moyens à la pénurie de main-d’œuvre », a poursuivi Charles Milliard.

Les finances publiques : Une approche prudente et responsable

Devant le contexte d’une pandémie mondiale, la FCCQ a soutenu le gouvernement dans son approche d’adopter des mesures d’aide financières pour soutenir la population et l’économie québécoise. Celle-ci a permis au Québec d’avoir une croissance économique plus élevée que prévu, ce qui explique entre autres que le déficit anticipé est moins élevé que prévu au printemps dernier, en particulier le déficit structurel établi désormais à environ 4 G$.

« Il y a de quoi se réjouir en constatant maintenant la force de la reprise économique au Québec en 2021. Nous soutenons les objectifs de réduction du ratio dette brute/PIB fixés par le ministre des Finances afin de garantir la pérennité des finances publiques québécoises. Le prochain budget devra prévoir la marge de manœuvre suffisante en cas de hausse plus importante qu’anticipée des taux d’intérêt par la Banque du Canada », a mentionné Charles Milliard.

De nouvelles sommes pour l’innovation et la productivité

La FCCQ souligne l’ajout de 350 M$ sur 5 ans pour accompagner les entreprises dans leurs besoins en capitaux, notamment pour accélérer l’acquisition de nouvelles technologies permettant entre autres la numérisation et l’automatisation des opérations en entreprise.

« Nous recommandons au gouvernement de suivre étroitement l’évolution des besoins des entreprises, et lors des prochaines annonces budgétaires, de ne pas hésiter à présenter le soutien gouvernemental nécessaire pour que les entreprises québécoises puissent demeurer compétitives. Il s’agit d’une autre condition pour pallier les besoins en main-d’œuvre, tout en augmentant la productivité au Québec », a conclu Charles Milliard.

 

 

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