Communiqués
22 mars 2024
Communiqués
22 mars 2024
« L’objectif annoncé aujourd’hui signifie qu’il faudra que le Québec se prive de l’apport et de la contribution d’environ 100 000 immigrants temporaires par année d’ici 2027. C’est très inquiétant pour les employeurs et les milieux d’enseignements du Québec » selon Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
Le milieu des affaires du Québec est inquiet que le gouvernement fédéral annonce des consultations tout en ayant déjà identifié la finalité. Le recours accru à l’immigration temporaire par les employeurs du Québec était prévisible et désiré par les gouvernements alors que le Québec fait face à une pénurie de main-d’œuvre engendrée par le vieillissement de sa population. Malgré un ralentissement temporaire de l’économie, les enjeux démographiques du Québec sont structuraux et perturberont notre marché du travail pour encore plusieurs années.
Depuis de nombreuses années, le Québec estime que 22 % des emplois disponibles sur le marché du travail devront être comblés par l’immigration. Si ces emplois ne sont pas occupés par des immigrants temporaires, ce sont les seuils d’immigration permanente qui devront être revus à la hausse. Dans l’état du marché du travail actuel, malgré le ralentissement économique, nous sommes toujours en situation de plein emploi. Toute diminution du nombre de travailleurs immigrants se transformera généralement en poste vacant.
La FCCQ s’inquiète également de l’annonce quant à la fin précipitée des allégements au programme des travailleurs étrangers temporaires qui devait au minimum se poursuivre jusqu’au mois d’août. Cette annonce est particulièrement inquiétante pour les milieux de la transformation alimentaire, de l’industrie forestière, de l’hôtellerie et de la restauration dont les opérations normales dépendent fortement du renfort apporté par cette main-d’œuvre. Nous évaluerons les répercussions concrètes de cette annonce sur les employeurs québécois.
Nous en appelons aux gouvernements du Québec et du Canada de se concerter afin que toute diminution de l’immigration temporaire soit compensée par une hausse de l’immigration permanente ciblant les industries et les régions touchées par le resserrement des mesures envisagées.
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