Finances et économie

Communiqués

4 novembre 2025

Budget fédéral 2025-2026 – Les entreprises québécoises doivent bénéficier des investissements records en défense, selon la FCCQ

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) salue un budget fédéral 2025 qui priorise les investissements dans notre économie dans un contexte d’incertitude et de ralentissement. Axé sur la défense et la productivité, ce budget applique plusieurs recommandations de la FCCQ au bénéfice des entreprises québécoises. La FCCQ s’inquiète du déficit et de la dette, mais c'est en investissant dans nos entreprises que le Canada retrouvera le chemin de la croissance.

« Le budget fédéral 2025 compte trois mesures phares pour les entreprises du Québec: les investissements records en défense, l’initiative Achetez canadien pour les contrats publics et les mesures fiscales visant à stimuler l‘investissement en R-D et en productivité. Ce sont trois signaux importants envoyés aux entreprises d’ici pour qu’elles continuent d’investir ici. Toutefois, les taxes et impôts demeurent élevés pour nos entreprises par rapport à leurs concurrents américains qui bénéficient du One Big Beautiful Bill. Les restrictions demeurent en place sur la vaste majorité des travailleurs étrangers temporaires, ce qui va continuer de priver nos entreprises de travailleurs et freiner leur croissance », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.  

Les contrats liés à la défense sont un rare axe de croissance prévisible pour les entreprises du Québec, tant dans l’aérospatiale et la haute technologie que dans le naval et le transport terrestre. La FCCQ accueille donc favorablement le programme de crédit aux PME de 1 G$ pour l’accès aux contrats défense qui sera confié à BDC. Une bonification de la Politique des retombées industrielles et technologiques (RIT) serait toutefois aussi requise pour s’assurer que nos entreprises bénéficient pleinement des investissements records à venir. 

 

Contrats publics, investissements en productivité et infrastructures

Nous saluons par ailleurs l’initiative Achetez canadien et surtout, le nouveau Programme d’approvisionnement auprès des PME. Nous réitérons toutefois que cette politique devrait s’appliquer à tous les secteurs et matériaux, au-delà de l’acier, du bois et de l’aluminium.  

La FCCQ souligne la mise en œuvre de la modernisation du programme de recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) annoncée en décembre 2024. La FCCQ appuie également le renouvellement et la bonification de l’Incitatif à l’investissement accéléré, mais plaidait pour le rendre permanent et admissible aux secteurs minier (MCS) et de la défense. 

Nous soutenons et espérons par ailleurs un déploiement rapide du programme Fonds pour bâtir des communautés fortes, doté de 51 G$ sur 10 ans pour le financement des infrastructures locales. Les régions québécoises devront recevoir leur juste part des 17 G$ qui seront dédiés aux projets provinciaux prioritaires. La création du Fonds souverain pour les minéraux critiques et stratégiques est également un progrès, même s’il faut rappeler que ce sont surtout les délais d’approbation et de développement des projets qui causent problèmes et doivent être réduis. 

 

Fardeau fiscal et travailleurs étrangers temporaires  

L’adoption du One Big Beautiful Bill Act aux États-Unis a constitué un point tournant : le gouvernement fédéral se devait de réagir pour renforcer notre compétitivité fiscale et éviter un exode des capitaux. L’abolition de la taxe de luxe applicable aux aéronefs était attendue, parce qu’elle nuisait à une filière stratégique pour le Québec. La FCCQ est toutefois déçu de ne retrouver aucune mesure majeure sur la fiscalité générale des entreprises, comme la bonification de la déduction pour petite entreprise, notamment, qui aurait été importante. 

Compte tenu des restrictions au Programme des travailleurs étrangers temporaires imposées en 2024, la FCCQ attendait de ce budget des annonces d’assouplissement sectoriels, voire d’un moratoire complet. La réduction annoncée d’environ 300 000 travailleurs étrangers temporaires au Canada est une grande déception pour nos entreprises, notamment dans le manufacturier et en région, qui en paieront un lourd prix. Le gouvernement fédéral doit reconsidérer cette décision. 

Partager