Finances et économie

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19 juin 2025

L’aide aux PME en baisse alors que les besoins augmentent, déplore la FCCQ

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) déplore la baisse de l'appui gouvernemental aux PME québécoises à un moment crucial, alors qu'elles font face à une crise sans précédent et qu’elles sont sous pression. C'est ce qui ressort de l'analyse faite par la FCCQ du nouveau Plan PME 2025-2028 présenté aujourd'hui par le ministre Christopher Skeete.

« Le Plan PME 2025-2028 ne répond ni aux besoins, ni aux attentes prioritaires des PME et entrepreneurs du Québec. C’est un plan axé sur la “continuité”, avec des moyens financiers réduits. C’est nettement insuffisant pour tenir compte du contexte qui a changé depuis 2022. Nos entreprises doivent composer avec la menace de tarifs douaniers américains, de contre-tarifs canadiens, la hausse de l’inflation et des tarifs d’électricité, les restrictions imposées aux travailleurs étrangers temporaires et l’alourdissement constant du fardeau règlementaire. Face à ces défis, le gouvernement doit en faire plus, pas moins », a affirmé Véronique Proulx, président-directrice générale de la FCCQ. 

Le plan présenté contient une coupure de 6 M$ par rapport au Plan québécois en entrepreneuriat 2022-2025 auquel il succède et ce, sans tenir compte de l’inflation survenue pendant cette période. 

Des recommandations concrètes mises de côté 

Le Plan ne contient aucune mesure d’allégement fiscal pour les PME et ne tient pas compte de mesures concrètes formulées par la FCCQ, notamment: 

  • Nommer un sous-ministre dédié aux PME; 
  • Alléger les nouvelles obligations en Santé et sécurité au travail qui rajoutent des coûts et des couches administratives supplémentaires pour de nombreuses PME; 
  • Décréter un moratoire immédiat sur les restrictions au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET); 
  • Bonifier la déduction fiscale pour petite entreprise; 
  • Créer un programme de garanties de prêts pour le transfert d’entreprises;  
  • Créer un régime de rachat d’une première entreprise;  
  • Exonérer la première tranche de 1 M$ en masse salariale des PME de cotisations au Fonds des services de santé (FSS). 

De plus, aucune mesure fiscale ou financière ne permet de compenser les coûts de conformité associés à la Loi 25 sur la protection des renseignements personnels, alors qu’il s’agit d’un besoin pressant et prioritaire pour les PME québécoises. 

Trois mesures méritent toutefois d’être saluées: 

  • La création des Espaces PME Innovation, qui prennent la relève des espaces régionaux d’accélération et de croissance (ERAC) et permettront une coordination avec le Conseil de l’innovation du Québec au bénéfice de nos PME; 
  • Le soutien bonifié au repreneuriat et au transfert d’entreprise, notamment via la refonte de Repreneuriat Québec, anciennement le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ) et les nouvelles offres de services de cet organisme; 
  • Le lancement du Campus du repreneuriat, qui offrira des formations aux conseillers du Réseau Accès PME à travers le Québec.  

« Les chambres de commerce ont demandé depuis la création d’Accès entreprise Québec il y a 5 ans, désormais le Réseau Accès PME, d’être impliquées davantage dans l’aide offerte aux entreprises. Elles sont pourtant la voix des entreprises sur le terrain et ont tendu la main à de nombreuses reprises. Malheureusement, nous constatons toujours du travail en silo et un manque de collaboration des ressources d’aide au développement économique dans plusieurs MRC au Québec. Nous réitérons notre volonté de collaborer à l’atteinte des objectifs du Réseau Accès PME en arrimant davantage son travail avec celui du réseau de chambres de commerce », a conclu Véronique Proulx. 

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