Finances et économie

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25 novembre 2025

Mise à jour budgétaire : un allègement fiscal bienvenu pour les entreprises et nos régions qui souffrent en ce moment, selon la FCCQ

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) accueille favorablement les nouvelles mesures d'aide aux entreprises annoncées aujourd'hui par le ministre des Finances, Eric Girard. Elles répondent à un besoin urgent de réduire les taxes qui étouffent notre compétitivité et de relancer les investissements qui sont sur pause depuis le début de la guerre tarifaire.

« Les entreprises québécoises, des PME jusqu’aux plus grandes, sont affaiblies par la guerre tarifaire, par l’incertitude et par le poids de nos taxes et impôts trop élevés par rapport à nos concurrents. La réduction des cotisations sur la masse salariale pour 2026 et la bonification des mesures d’amortissement accéléré viendront alléger ce fardeau et stimuler l’investissement. Ces mesures devront sans tarder s’accompagner d’une politique Acheter québécois pour nos contrats publics et du maintien des travailleurs étrangers temporaires pour vraiment redynamiser notre économie. Notre déception principale est le détournement du surplus du Fonds vert : ce sont des sommes payées par nos industriels qui doivent servir à la décarbonation », affirme Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.  

 

Le congé temporaire de cotisation au Fonds des services de santé pour certains secteurs précis comme la forêt est un signal positif, mais sera loin de suffire à l’ampleur de la crise qui les affecte. L’effet combiné des tarifs, du ralentissement du marché immobilier américain et de l’échec de la réforme du régime forestier nécessitera un effort gouvernemental plus important. 

 

Les besoins de nos entreprises demeurent loin d’être comblés 

La FCCQ signale que, outre les besoins de liquidités pour les secteurs subissant directement les pertes de contrats liées à la guerre tarifaire, nos entreprises ont besoin de trois autres mesures qui ne se retrouvent pas dans la mise à jour budgétaire : 

  • Les contrats publics, parce que nos entreprises ont besoin d’un signal fort du gouvernement du Québec pour continuer d’investir ici, avec une véritable politique « Acheter québécois » comme le fédéral l’a annoncé avec « Acheter canadien »; 
  • Un moratoire sur les restrictions du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), pour maintenir la vitalité économique de nombreuses régions et secteurs qui ne trouvent pas de main-d’œuvre locale pour répondre à leurs besoins; 
  • La diversification des marchés d’exportation, à la fois en appuyant financièrement les projets des entreprises qu’en investissant dans les infrastructures stratégiques nécessaires. 

 

Le détournement des revenus du marché du carbone  

La FCCQ dénonce la volonté du gouvernement de détourner 1,8 milliards de dollars accumulés dans le Fonds d’électrification et de changements climatiques (FECC) pour les diriger vers le Fonds des générations.  

Ce sont les entreprises, notamment les grands industriels, qui acquièrent des droits d’émission du marché du carbone et qui contribuent à financer, de façon substantielle, le FECC. En retour, le FECC doit servir à réaliser des projets concrets de décarbonation et d’électrification par l’entremise de programmes prévisibles. Détourner ces sommes à d’autres fins va directement à l’encontre des besoins des entreprises qui doivent décarboner leurs opérations, entre autres pour demeurer compétitif sur les marchés internationaux. 

 

L’impact de la guerre tarifaire et de l’incertitude 

La FCCQ rappelle que la moyenne des exportations québécoises subit des tarifs de 5,3 %, alors que la moyenne canadienne n’est que de 3 %. Seule l’Ontario fait face à des tarifs encore plus élevés. Les entreprises québécoises sont particulièrement touchées en raison de l’importance dans plusieurs régions de secteurs visés par les tarifs sectoriels américains: 

  • 50 % de tarifs sur aluminium, acier et cuivre 
  • 45 % sur le bois d’œuvre 
  • 25 % sur les camions, autobus et meubles 

Cela fait donc particulièrement mal dans des régions comme le Saguenay–Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord, la Mauricie, le Centre-du-Québec et les Laurentides. 

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