Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACÉUM) : recommandations pour une révision sous tension

L’intégration économique nord-américaine et l’importance de l’ACÉUM

 

Depuis la signature de l’ACÉUM en 2018, le commerce nord-américain a continué de croître rapidement. Notre relation avec le Mexique s’est notamment approfondie, en particulier dans les secteurs du matériel de transport, de l’aérospatiale, de l’électronique et de l’agroalimentaire. Les exportations du Québec vers les États-Unis (É-U), tous secteurs confondus, ont par exemple augmenté de 53 % entre 2017 et 2024, alors que nos importations en provenance du Mexique ont connu une croissance de 50 %.

Le nombre d’entreprises québécoises ayant des relations commerciales avec l’un ou l’autre de nos partenaires de l’ACÉUM a également augmenté significativement depuis la signature de l’ACÉUM. Entre 2017 et 2024 par exemple, le nombre d’entreprises québécoises exportant vers les É-U est passé de 8204 à 9246, une croissance de près de 13 %.

Les entreprises québécoises important du Mexique sont passées de 3299 à 3432, alors que près de 500 exportent au Mexique. En comparaison de notre poids démographique ou économique au sein du Canada, le nombre d’entreprises québécoises entretenant des relations commerciales avec le Mexique, notamment au niveau des importations, est ainsi particulièrement élevé.

Ce marché est d’ailleurs particulièrement stratégique pour le Québec, puisque si la révision de l’ACÉUM venait à achopper, le Mexique demeurerait un partenaire de libre-échange via le Partenariat transpacifique (PTPGP), et donc un levier de diversification nord-américaine important.