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NOTE AUX MEMBRES

26 février
Sommet sur l’enseignement supérieur :
LA FCCQ PLAIDE POUR LA MODULATION DES FRAIS DE SCOLARITÉ ET DÉFEND LA CONTRIBUTION DES ENTREPRISES

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a participé à trois pré-sommets et au Sommet sur l’enseignement supérieur des 25 et 26 février. Voici un résumé des positions défendues par la FCCQ au cours de ces événements.

Rendez-vous sur Facebook et Twitter pour connaître toutes les interventions de la FCCQ au #sommet2013

DÉCLARATION DE CLÔTURE DE FRANÇOISE BERTRAND, PDG

« La FCCQ croit que les universités doivent conjuguer excellence et performance. Fréquenter les universités, c’est important. Mais ce qui est plus important, c’est la diplômation. C’est dans cet esprit que la FCCQ redit son appui à un financement stable et haussé. C’est pourquoi je vous avoue que l’horizon 2017-18 – même si on nous fait reluire qu’on pourra avoir accès à des professeurs et des ressources humaines supplémentaires – m’apparaît très lointain par rapport aux besoins criants d’aujourd’hui.

« Nous sommes, bien sûr, d'accord avec le fait de préserver la capacité d’effectuer de la recherche de calibre mondial, mais il faut éviter le saupoudrage des budgets de recherche, ce qui constitue à nos yeux la plus grande menace.

« Nous sommes très déçus que la proposition (du gouvernement) n’accueille pas l’idée de la diversité entre les universités. Selon nous, les universités pourraient être complémentaires et, seulement à ce titre, accéder à une réelle excellence. Sinon, nous allons vers un faible dénominateur commun.

« Nous croyons aussi que la modulation des programmes aurait pu aussi entraîner une modulation des frais de scolarité. Nous sommes déçus que cette idée ne soit pas retenue.

« Nous sommes par contre très heureux des objectifs d’améliorer l’offre de formation continue, de réviser l’offre de formation technique dans les régions et d’augmenter le nombre de diplômés en formation technique dans les cégeps. Ce sont des objectifs très liés aux besoins des entreprises.

« Maintenant sur la gouvernance : nous croyons qu’il faut que la gouvernance reconnaisse la mission multidimensionnelle des universités et qu’elle assure des orientations et des résultats dont nous pourrons être fiers demain comme aujourd’hui. Il faut selon nous, à ce sujet, distinguer les tables de gouvernance que sont les conseils d’administration des tables de négociation.

« Je le redis aussi : il ne saurait être question pour nous que, dans les résultats des travaux futurs, les entreprises soient mises financièrement à contribution d’une façon contrainte. Nous croyons par ailleurs qu’il est possible d’envisager des moyens de séduction imaginatifs pour amener les entreprises et les individus à participer davantage.»

LES POSITIONS MISES DE L’AVANT PAR LA FCCQ

Les représentants économiques n’ont pas eu l’accueil souhaité

La FCCQ comprend que le gouvernement poursuit un objectif d’apaisement social par ce sommet. La FCCQ respecte cet objectif, mais considère toutefois que, dans tout ce débat, la voix des représentants économiques n’a pas été assez entendue.

Financement des universités : besoin de rattrapage

Un réseau d’institutions universitaires de qualité coûte cher. Depuis plusieurs années, les universités québécoises accusent d’ailleurs un manque à gagner au chapitre de leur financement par rapport aux autres universités au Canada. On comprend que le contexte budgétaire actuel oblige les universités à faire leur part pour atteindre le déficit zéro. Mais, on ne peut pas nier le besoin d’un rattrapage et d’un investissement continu pour permettre des universités de pointe. Ce réinvestissement va de pair avec une gestion rigoureuse des universités.

Les étudiants pourraient contribuer plus

La FCCQ demeure d’avis que les étudiants ne contribuent pas suffisamment au coût de leur propre formation. Elle s’est ralliée à une indexation de 3 % par année des frais de scolarité, tout en reconnaissant que cela est insuffisant pour assurer un financement adéquat des universités.  

Il faut rehausser la performance des universités

Il est essentiel de rehausser la performance des universités et de se doter rapidement d’indicateurs parlants à cet égard, notamment sur l’augmentation significative du taux de diplômation, la réduction de la durée des études (respecter davantage la durée normale des programmes) et l’optimisation du travail des professeurs et de l’administration.

En faveur de la diversité de l’enseignement

La FCCQ a aussi plaidé en faveur de la diversité de l’enseignement supérieur :

  • Diversité dans les droits de scolarité par programme. Le Québec est le seul endroit en Amérique où les frais de scolarité en médecine sont les mêmes qu’en sciences humaines. Pourtant, les coûts de formation et les espérances de gain sont sans commune mesure entre les deux groupes de disciplines.
  • Des droits de scolarité variables selon les institutions. En dehors du réseau de l’Université du Québec, à plus forte raison dans les villes où il y a plus d’une université, les institutions devraient pouvoir charger des frais différents selon leur spécialité ou leur capacité d’attirer des étudiants d’ici et d’ailleurs.
  • Une diversité de traitement des professeurs, ces derniers n’effectuant pas tous le même travail d’enseignement et de recherche. Dans un débat sur le financement des universités, il est absolument essentiel de comparer la tâche d’enseignement ici et ailleurs.
  • Une formation plus axée sur l’économie des régions. D’importants créneaux de recherche ont été développés dans les constituantes de l’Université du Québec. On pourrait accroitre les retombées de l’UQ en réservant aux constituantes en région l’exclusivité de certains programmes d’études.

Il faut augmenter le nombre de représentants de la communauté d’affaires sur les conseils d’administration des cégeps et universités

La FCCQ réclame une révision de la gouvernance des cégeps et des universités. Dans la plupart des universités québécoises, environ 50 % des membres du conseil d’administration est issue de la communauté universitaire, en comparaison de 30 % à 35 % dans les autres provinces.

Cégeps : une contribution originale et essentielle

Il est essentiel de souligner la contribution des cégeps en matière de formation de techniciens de haut niveau. Les principaux défis du réseau collégial sont, selon la FCCQ :

  • augmenter le nombre de diplômés en formation technique;
  • accroître les activités de formation continue (pour les personnes actives sur le marché du travail);
  • préserver les programmes d’études techniques qui sont en lien avec l’économie des régions, malgré la baisse des effectifs étudiants dans plusieurs régions.
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